mardi 20 novembre 2012

Qui influence qui?

À la lecture de l'article de Clay Shirky Power Laws, Weblogs, and Inequality datant de 2003, je me suis mise à réfléchir à propos de ce qui nous influence dans nos choix de lecture (blogues, Web en général, livres, journaux, etc.).

L'article susmentionné amène l'idée que les choix de blogues (ou de lectures...) que nous consultons sont influencés, du moins en partie, par ceux des autres personnes qui ont "choisi" avant nous. Dans l'absolu, je comprends l'idée mais, personnellement, j'ai un peu de difficulté à m'imaginer être influencée par de parfaits étrangers dans mes choix. Disons que le terme "346,032 views" de Youtube ne m'attire pas plus que s'il y avait que 10 "views" pour un vidéo.

J'ai même la tendance inverse: plus un truc semble super populaire et vu, lu ou entendu par tout le monde, moins il me semble que j'ai le goût de le consulter. Ce n'est pas du snobisme, ne vous en déplaise, mais plutôt un recul instinctif qui me fait me demander "qui" aime vraiment ça? Ai-je les mêmes goûts, opinions, envies que ces gens-là?

Bref, beaucoup plus influencée par des gens dont je connais les goûts et les opinions (même s'ils sont à l'inverse des miens...) que par un nombre anonyme de supporters. Donc, oui, l'idée de Shirky à propos de l'influence des autres sur nos choix me paraît pertinente, mais surtout si on peut mettre un nom ou un visage à au moins quelques "autres", histoire de comparer nos choix précédents avec eux.

Qu'arrive-t-il aux nouvelles d'intérêt local?

On peut en effet se poser la question quant aux choix éditoriaux des médias de masse à propos des nouvelles à traiter.

Comme le démontre l'article du site Journalism.org paru en 2007, les médias de masse se concentrent principalement sur les nouvelles et événements à caractère national, ou au moins régional, s'ils ont des antennes régionales. Comme on l'a vu dans la section 4.4.2 du cours Web Social - INF6107, il n'est pas rentable, pour eux de s'attarder aux nouvelles locales.

Ces dernières sont donc laissées pour compte, ou reléguées à la télé ou la radio communautaire locale ou aux hebdomadaires des différentes localités. Rien de bien palpitant pour quelqu'un intéressé par ce qui se passe dans son patelin. Enfin, il peut toujours se rabattre sur les commérages et les affiches sur le babillard de l'épicerie ou de la caisse pop, mais c'est vraiment moche.

Le côté intéressant des blogues (et autres outils du Web social) est qu'il permet de publiciser (pas au sens mercantile, mais bien au sens "faire connaître"...) des événements à venir, des événements passés (des nouvelles!) et des informations qui intéresseront les gens du coin ou les gens qui ont un intérêt dans cette région.

Après avoir trouvé plein de défauts au Web social, voilà que je commence à lui trouver des qualités... Définitivement, j'accroche!!!