samedi 27 octobre 2012

Propagation virale exponentielle

En lisant le début du module 4 du cours INF6107, particulièrement la section sur la propagation virale et la diffusion accélérée, je me suis rendue compte que mon opinion préalable des sites comme Twitter était confirmée.

Pour moi, et j'attends qu'on me prouve le contraire, ce genre de site n'est qu'une manière hi-tech et hyper-rapide de répandre des rumeurs, bonnes ou mauvaises, vraies ou fausses, vérifiées ou non.

Il y a du bon, dans la transmission rapide de contenu, comme l'exemple des tremblements de terre au Sichuan ou à Los Angeles, où des gens ont pu donner et recevoir de l'information pertinente, nécessaire et même vitale. Mais il y a également beaucoup de mauvais: rumeurs, méchancetés, mensonges, moqueries, etc.

Rappelez-vous votre secondaire (du moins ceux qui l'ont vécu avant l'arrivée du cellulaire et d'Internet): à quelle vitesse se propageait la rumeur désobligeante sur le "nerd" de l'école? À mon avis, et pour avoir été victime de ce genre de rumeur à l'occasion: beaucoup trop vite à mon goût. Avant la fin de l'avant-midi, tout le niveau (et parfois l'école) était au courant. Et à quelle vitesse la vérité était-elle rétablie? À celle d'un escargot paresseux et déprimé, c'est-à-dire, souvent jamais.

Alors, aujourd'hui, avec des outils qui permettent de partager instantanément n'importe quoi, rien d'étonnant que la maladie des rumeurs soit plus contagieuse que jamais à un ratio jamais vu.

De plus, il faut se questionner sur la pertinence de twitter sur tout et en tout temps. Ne devrait-il pas y avoir des moments où l'auto-censure devrait se mettre en place? Ne devrait-on pas vérifier nos sources avant de retwitter une information? En fait, le comportement humain ne change pas, qu'il utilise sa voix ou qu'il soit branché sur le Net, lorsqu'il veut répandre une rumeur, comme on peut le lire dans cet article du journal Le Devoir.


Alors, avant de transférer, retwitter, transmettre, répandre, prenons la peine de vérifier!

lundi 22 octobre 2012

La blogosphère s'auto-alimente-t-elle?

En lisant le rapport de Technorati pour 2011 pour le module 3 du cours INF6107, j'ai particulièrement remarqué les graphiques portant sur les influences principales des blogueurs. Ceux-ci démontrent clairement (et le texte qui les chapeaute le confirme) que les blogueurs sont principalement influencés par ce qu'ils lisent sur les autres blogues. D'autres influences existent, mais celle-ci serait la plus déterminante pour les sujets abordés dans les blogues.

Cela me laisse un peu perplexe. Je me dis que ça doit être parce que je suis pas une habituée des blogues, que je ne comprends pas leur fonctionnement. En même temps, je m'inquiète de l'espèce de vase-clos ou de cercle vicieux que cela crée.

C'est un peu comme les médias d'information continue (postes spécialisés à la radio, à la télévision, sites Internet de ces médias) et les médias sociaux (Facebook et Twitter principalement), qui relaient, redisent, rééditent sans cesse des variations sur le même thème. Je trouve cela lassant à la longue. J'ai l'impression de toujours entendre (ou lire) la même chose, à quelques nuances près.

Peut-être que je souffre d'infobésité, que c'est le premier symptôme de cette affection dont j'ai déjà parlé ici.

Information fiable sur les blogues?

Je viens de lire un billet très intéressant sur le blogue d'un collègue du cours INF6107. Cela m'a rappelé un travail que j'ai fait à la session passée à l'Université de Montréal. Nous devions présenter une formation devant le groupe et mon équipe avait choisi le sujet suivant; comment vérifier la crédibilité de l'information trouvée sur Internet (le public ciblé était des élèves de la fin du secondaire).

Nous avions trouvé 6 questions à se poser pour valider l'information trouvée sur le Web. Ulrich Ariel, dans son billet publié le 20 septembre 2012, en utilise 5. Celles-ci me semblent très pertinentes et je souhaiterais ajouter nos propres trouvailles, qui s'appliquent autant aux blogues qu'à tout le contenu du Web. Les questions sont tirées d'un document PDF réalisé par le Carrefour Éducation - Infobourg dans le cadre d'un projet sur le jugement critique face à Internet.

Les auteurs du document utilisent des questions simples à retenir pour les adolescents (public visé), et qui sont ensuite détaillées:
  • Qui?
    • Qui est l'auteur, qui est-il (chercheur, vendeur, etc.), a-t-il une réputation quelconque?
  • Quoi?
    • Ton utilisé par l'auteur du site (péjoratif, jugement, sarcastique, sérieux, etc.), opinions déguisées en faits?
  • Quand?
    • Date de mise à jour?
  • Pourquoi?
    • Internet est-il utile pour ce que je cherche, d'autres sources seraient-elles meilleures?
  • Où?
    • Quelle est l'adresse URL du site, quel genre de site est-ce (commercial, gouvernemental, personnel, etc.)?
  • Comment?
    • Format utilisé pour présenter l'information (contenant), site à l'allure professionnelle, pour vendre, impressionner etc.?
Bref, je crois que ce que ceci complète bien ce que mon collègue avait écrit.

Infobésité en image

L'art de résumer une enquête par un schéma. On le dit, on le répète, la surinformation ou l'infobésité est omniprésente en 2012, quoi de mieux qu'une image pour en parler?

Mindjet, compagnie spécialisée dans les outils d'organisation du travail (particulièrement le logiciel MindMapping) a réalisé une étude, en mars 2012, afin de savoir comment les travailleurs français géraient l'information reçue au quotidien. Le schéma qu'ils ont tiré de cette enquête se retrouve sur le billet du 21 octobre du blogue de Emmanuel Gadenne, WebUsage.net, qui se spécialise dans "l'étude des nouveaux usages du Web." Bien que Emmanuel Gadenne ne commente pas le schéma, je trouvais intéressant de partager mes impressions avec vous.

La principale conclusion à laquelle Mindjet arrive est que les travailleurs français de grandes difficultés à gérer au quotidien l'information reçue. La donnée que je trouve la plus ahurissante (non pas que je la mette en doute, au contraire): les courriels sont envahissants (68% des travailleurs sondés en reçoivent jusqu'à 100 par jour), bien plus que les coups de téléphones d'il y a quelques années seulement). C'est tellement facile d'écrire trois mots et d'appuyer sur "Envoyer". Ça ne prend pas de temps à faire, mais à recevoir, c'est beaucoup plus long.

Plus facile que le téléphone? Bien sûr! Au téléphone, il y a toujours le risque d'avoir une conversation "pour le plaisir" en plus (comment ça va, quoi de neuf, etc.), le risque de tomber sur la boîte vocale (hé! Il faut vraiment que j'attende 32 secondes que le message d'accueil se termine?), le risque d'être mis en attente pour que notre interlocuteur prenne un autre appel... Tandis que le courriel, pas d'interruption possible, pas de jasette, pas de message d'accueil. On envoie et c'est tout.

Bref, le mieux serait d'y penser à deux fois avant d'appuyer sur "Envoyer", un peu comme on se faisait dire quand on était petit: tourne ta langue 7 fois avant de parler...