jeudi 27 décembre 2012

Activité B - Bilan et remise



Composantes de l’initiative
J’ai choisi de créer un blogue (http://natashabiblio450.blogspot.ca/) pour promouvoir les activités des bibliothèques des villes de la banlieue de Montréal. J’ai utilisé Blogger, car j’avais déjà un compte sur Google. J’ai composé et publié 86 billets dans ce blogue, concernant les bibliothèques des villes suivantes : Joliette, Laval, Longueuil, Repentigny, Saint-Basile-le-Grand et Terrebonne. Pour des raisons pratiques, j’ai écrit mes billets en quelques fois et les ai fait publier aux dates pertinentes en utilisant la fonction Schedule de l’application.

De plus, j’ai créé un événement Facebook (https://www.facebook.com/events/129619973859574/) afin de promouvoir ce blogue et de rejoindre mes amis et connaissances qui y ont un compte. J’ai invité une vingtaine d’amis à se joindre à cet événement. Neuf ont accepté d’y participer. D’autres sont peut-être allé visiter la page de l’événement, car celui-ci est public et on peut le consulter sans être un participant inscrit. Dans l’invitation que j’ai lancée, il y avait la suggestion d’inviter leurs propres amis, qui pourraient être intéressés à cet événement.

J’ai également ouvert un compte sur Twitter (@NatashaDubois2), toujours dans le but de promouvoir mon blogue et l’événement Facebook, car un tweet est très limité en contenu, tandis qu’on peut en écrire beaucoup sur Facebook et dans un blogue. J’ai écrit deux tweets : le premier pour pour promouvoir à la fois l’événement Facebook et le blogue, le second pour annoncer de nouveaux billets (sur le blogue) pour le temps des Fêtes.

Finalement, pour rejoindre les gens que je connaissais et qui n’ont pas de compte Facebook ou Twitter, j’ai envoyé un courriel, à la fois de mon compte de l’Université de Montréal et de mon courriel personnel (Yahoo!). Ce courriel expliquait mon initiative et invitait les gens à visiter mon blogue, à se joindre à l’événement Facebook (pour ceux qui ont un compte) ou à me suivre sur Twitter (ceux qui y ont un compte).

Statistiques
Selon l’outil de statistiques intégré dans Blogger, il y a eu 338 visites sur mon blogue. La plupart des visites ont eu lieu au début de la période étudiée (26 novembre au 26 décembre), probablement parce que les gens venaient de recevoir le courriel ou l’invitation Facebook et étaient curieux.



Cette tendance est confirmée par la durée des visites sur les différentes pages de mon blogue : moins de 10 secondes pour près de la moitié des visites, mais l’autre moitié y demeurait plus d’une minute (selon Google Analytics).
 
La majorité des visiteurs provenaient du Referral Traffic, des domaines de Diigo et de Blogger. Cependant, un peu plus de 40% des visiteurs provenaient du Direct Traffic, c’est-à-dire, des gens qui ont tapé ou copié l’adresse du blogue directement dans leur navigateur. Probablement des gens en provenance de Facebook, car l’adresse qui y est donnée n’est pas un hyperlien et doit être recopiée dans le navigateur. Le nombre de visiteurs n’est pas le même selon Google Analytics et selon l’outil de statistiques de Blogger, ce que je ne m’explique pas.


 Selon l’outil d’analyse intégré de Blogger, les domaines qui ont le plus référé de visiteurs sont Google.com et Google.ca. Il semble donc que mon blogue ait été indexé par Google. En faisant une recherche rapide avec les termes « bibliothèques », « 450 » et « natasha », j’ai pu trouver mon blogue en 3e position, ce qui est très intéressant. Il est donc possible que des visiteurs aient entendu parler de mon initiative, sans avoir de compte Facebook ou Twitter et aient réussi à trouver mon blogue.


 Facteurs de réussite/échec
Tout d’abord, j’aurais dû utiliser un groupe plutôt qu’un événement sur Facebook. Un événement donne l’impression que rien ne se passe tout de suite, qu’on peut s’y joindre plus tard, alors qu’un groupe est instantané. Je crois que ce choix a nui à la promotion de mon initiative.

Également, je ne connais personne qui a un compte Twitter, alors il est très difficile de faire passer le message par ce canal. J’ai beau m’abonner aux autres, personne ne s’est abonné à moi, même si je mentionne mon compte sur Facebook et dans mon courriel. De plus, je n’ai découvert qu’à mon deuxième tweet les hashtags (#) et leur utilité. Cette situation a également nui à la promotion de mon initiative.

Ensuite, j’ai une très pauvre maîtrise des outils de promotion du Web 2.0 et des outils de promotion en général. Ce n’est pas trop dans ma nature d’aller au-devant des autres pour promouvoir quelque chose. La promotion sur le Web, quand on ne maîtrise pas les outils, demande énormément de temps. Le vocabulaire utilisé sur les sites est spécialisé, en anglais et peu traduisible. C’est cette situation qui a le plus nui à la promotion de mon initiative, malgré que je maîtrise mieux les outils maintenant (à posteriori) et que je les utiliserais différemment si j’avais à recommencer.

Finalement, j’ai été à l’écoute de ma clientèle visée. J’ai ajouté des bibliothèques municipales à ma liste en fonction des demandes : Saint-Basile-le-Grand et Laval, alors que j’avais commencé par ne traiter que la Rive-Nord de Montréal. Je crois que de répondre aux demandes a permis à plus de gens de se sentir attirés par mon initiative.

Code d'éthique des hackers

 Le code d'éthique des hackers, tel que présenté dans la section 7.3.1 du cours INF6107 a trois angles prédominants: la liberté, le contrôle des outils et le refus de l'ordre établi.

Tout d'abord, la liberté, qu'elle soit pour soi-même (liberté de faire ce que l'on veut, comme on le veut) ou pour les outils et l'information. Selon le code d'éthique des hackers, tant l'accès aux outils que l'accès à l'information (et sa possible utilisation) devraient être gratuits, libres et sans limites.

Pour ce qui est des individus, le concept de liberté se rapproche de celui de refus de l'ordre établi. En effet, pour les hackers, les critères socialement acceptés de définition de l'autorité (non pas au sens de "pouvoir" mais au sens de "fiabilité") ne devraient pas être pris en compte. Seules les actions devraient compter pour déterminer la valeur des gens (des hackers en particulier). De plus, ils refusent également l'autorité, au sens de hiérarchie. Je comprends donc qu'ils refusent d'être contrôlés de quelque manière que ce soit.

À l'opposé, le 3e angle de leur code d'éthique suppose un contrôle total, de leur part, sur les outils qu'ils utilisent (ordinateur principalement). Pour eux, l'ordinateur est un outil, un moyen et un but en soi.

En quoi cela est-il distinct de la culture dominante des "non-hackers"? En plusieurs choses. Tout d'abord, la majorité des gens, s'ils considèrent que les ordinateurs peuvent leur faciliter la vie, n'imaginent pas qu'ils peuvent obéir au doigt et à l’œil à leur utilisateur.

De même, nous aimerions tous être jugés uniquement sur nos actions, comme le code d'éthique des hackers le mentionne, mais les critères socialement acceptés demeurent très forts dans le monde réel.

Finalement, l'idée de refuser l'autorité (hiérarchie) sous toutes ses formes et de promouvoir la liberté (personnelle et de l'information) est très alléchante, mais il y a, dans le monde "non-virtuel", une réalité à laquelle on ne peut échapper: il faut gagner des sous pour notre survie quotidienne et cette source de revenus répond aux critères habituels de hiérarchie et de propriété privée.

Hacker semble être un hobby. Ces gens doivent donc avoir une source de revenus autre. Appliquent-ils cette éthique dans leur vie de tous les jours (hors du virtuel), ou est-ce qu'elle n'est bonne que devant l'ordinateur? Je veux bien comprendre que le terme "hacker" ne doive pas avoir une connotation péjorative, comme le présente Ulrich Ariel sur son blogue mais, comme tous les codes d'éthiques idéalistes, je me demande à quel point il est applicable (et appliqué) partout...

Authenticité sur le Web

En regardant la section sur la crise d'authenticité de YouTube de la vidéo An anthropological introduction to YouTube de Michael Wesch, je me suis rappelée quelques légendes liées aux médias.

Entre autres, le fait (ou la rumeur) que, lors des premiers téléromans, certains gens croyaient dur comme fer que les histoires racontées, les personnages présentés, étaient réels et qu'ils vivaient vraiment ces événements.

Un bel exemple de cela, au Québec: Andrée Champagne, qui jouait Donalda Laloge, femme du Séraphin au coeur de pierre des Belles histoires des pays d'en haut, aurait reçu des paquets de nourriture pour compenser ses privations. Faux, selon Jean Dion, blogueur au journal Le Devoir
. Mais vrai selon les informations obtenues par Hugo Dumas. On ne sait plus. Et que dire de Lucie Mitchell, qui a incarné la méchante belle-mère d'Aurore Gagnon, dans le film sorti en 1952, qui aurait, selon la rumeur populaire (jamais confirmée), été insultée dans la rue et plus jamais engagée pour un autre film (cette partie est fausse, car elle a au moins une dizaine de films à son actif depuis 1952).

Alors, cette crise d'authenticité sur YouTube? Les gens, naïfs, croyaient-ils vraiment que tout ce qui était publié était vrai? On revient au culte de "ce qui est écrit est vrai", qui est déboulonné tous les jours sur le Web.

Il ne faut jamais oublier que tout ce que nous montrons de nous sur la place publique (réelle ou virtuelle) est une mise en scène. Nous sommes tous les acteurs de notre propre vie et choisissons de montrer seulement ce que l'on veut bien montrer et à qui. Aux voyeurs de décoder le vrai du faux, l'inventé du mis en scène, le réel du virtuel...

Anonymat sur le Web

N'étant pas une grande utilisatrice de YouTube, je n'avais jamais réalisé que l'anonymat y est du côté du visionnement et du commentaire.

Les gens qui publient des vidéos d'eux sur ce site, à moins de se déguiser ou de se camoufler, ne sont pas anonymes, même si leur nom d'utilisateur n'est pas leur vrai nom.

L'anonymat est du côté de tous ceux qui regardent le vidéo, les voyeurs en fait, qui dévisagent les gens qui se sont filmés. Ce qui ne serait pas toléré dans la rue, ou dans l'espace public réel le devient dans le virtuel, car les auteurs des vidéos ne savent jamais qui les regardent.

Comme le mentionne Michael Wesch, dans son vidéo An anthropological introduction to YouTube, le vidéo est asynchrone. On ne sait pas vraiment à qui on s'adresse, qui visionnera vraiment ce qu'on publie, qui le commentera ou le "remixera".

J'imagine que les gens qui reçoivent des commentaires négatifs ou insultants doivent se rendre compte de ce phénomène (un peu comme si on les avait insultés dans la rue ou à l'école). Mais ceux qui reçoivent des félicitations doivent, au contraire, se sentir flattés et appréciés.

Bref, selon moi, il faudrait repenser l'opérationnalisation du concept d'anonymat, pour qu'il soit, soit bidirectionnel, soit impossible, même pour les commentateurs. Mais je ne crois pas que cela soit réalisable.

mardi 11 décembre 2012

Les réseaux sociaux: espace privé ou public

Il est fascinant de voir à quel point plusieurs personnes n'imaginent pas que leur profil sur un réseau social (genre Facebook) est public et facilement recherchable par n'importe qui.

En lisant le module 6 du cours INF6107, surtout la section Vie privée et vie publique, force m'est d'admettre que peu de gens, moi la première, réalisent bien que tout ce qui est sur Internet est public. Pas seulement au sens "réel" du terme, mais au sens virtuel: n'importe qui, à n'importe quel moment (présent ou futur) peut trouver n'importe quoi que vous avez écrit, publié, étiqueté, aimé, etc.

Tout laisse une trace! Comme le dit danah boyd dans son article Social Network Sites : Public, Private, or What ? , tout ce qui est "dit" (au sens informatique) demeure à jamais dit et recherchable. De plus, tout est copiable, à un niveau ou un autre, ce qui donne beaucoup d'informations hors contexte (le "club des mal cités" semble s'agrandir chaque jour).

Finalement, il faudrait peut-être imaginer, toujours comme le dit danah boyd, que tout ce qu'on "dit" sur Internet sera entendu par tout le monde. Ok, c'est difficile à appréhender "tout le monde". Imaginez que la personne que vous ne voulez surtout pas mettre au courant de votre dernière "nouvelle" soit au courant. Il faut peut-être imaginer ce scénario catastrophe (l'équivalent de tourner sa langue 7 fois avant de parler) pour acquérir un peu de retenue...

dimanche 9 décembre 2012

Les réseaux sociaux et les enseignants

En lisant le texte de danah boyd intitulé Social Network Sites: Public, Private, or What? je me suis rappelée la controverse qui existe dans le monde de l'éducation à propos des sites du type Facebook.

D'un côté, comme l'auteur le présente, il y a les enseignants (et autres intervenants) qui démonisent les réseaux sociaux, tentant d'interdire leur utilisation sous toutes ses formes.

De l'autre côté, ceux qui espèrent que ce n'est qu'un engouement temporaire, qui tentent de nier leur existence en les ignorant.

Encore d'un autre côté, ceux qui ont décidé, par goût personnel ou par un peu de réflexion critique, que les réseaux sociaux étaient là pour rester, qu'ils sont une grande part de l'identité adolescente actuelle et qu'il vaut mieux s'en servir pour "éduquer", autrement, les adolescents.

Je rajouterais une quatrième catégorie d'enseignants: les "techno-tripeux" (ma propre appellation). Ceux qui embarquent à 200 km/h dans tout ce qui est technologique, nouveau, tendance et "cool", souvent sans réfléchir ni se donner du temps de recul.

Ce qui m'amène à la fameuse controverse: être ami ou non avec ses élèves sur Facebook? Chantal Potvin, enseignante a bien décrit les dérives possibles de cette situation dans une lettre au courrier des lecteurs de La Presse.

Pour ma part, si j'avais eu un profil Facebook au moment où j'enseignais, je n'aurais jamais accepté d'être ami avec quelqu'élève que se soit, même les plus adorables, fiables, responsables, matures, etc. Je crois qu'entre un enseignant et ses élèves se développe une relation qui tient plus de l'autorité (attention, pas l'autoritarisme) que de l'amitié. En tant qu'enseignante, je devais me poser en "modèle" afin de conserver une certaine crédibilité face à mes élèves. Une page Facebook où on peut me voir prendre un verre (même si les élèves imaginaient bien que je consommais de l'alcool à l'occasion), lire que je vais magasiner (et où)? Non merci, cela ne les concerne pas, comme leur vie hors de l'école ne me concerne pas. Ok, il est vrai que ce qui se passe en dehors de l'école influence sur le comportement et les attitudes à l'école, mais je n'ai pas besoin, pour intervenir intelligemment, d'avoir un rapport détaillé de la fin de semaine super moche de celui qui dort au fond de la classe.

Comme on dit parfois "trop de détails..."

Mais, pour certains enseignants, c'est la l'idée du siècle d'être ami avec ses élèves sur Facebook. Ils disent que ça leur permet de mieux les connaître. Désolée, je ne suis pas l'amie de mes élèves, je suis leur enseignante.

C'est autre chose lorsque nos "grands-tout-petits"  ont quitté l'école, qu'ils sont au cégep, à l'université ou sur le monde du travail et que certains d'entre eux nous recontactent (surtout ceux avec qui on avait plus d'atomes crochus). À ce moment, il s'agit de gros bon sens.

vendredi 7 décembre 2012

Long tail et coopération

La conférence de Clay Shirky m'a amenée à réfléchir à l'aspect le plus efficace de la coopération: la possibilité de "récupérer" toutes les contributions, pas seulement celles des plus prolifiques.

Il aborde le concept de du 80%-20% (long tail ou traîne)selon lequel 20% des gens produisent (ou utilisent) 80% des ressources et 80% des gens font la même chose avec les 20% restants des ressources. C'est un concept que j'ai vu également au cours de mes études en bibliothéconomie: 80% de la population lit 20% des livres édités (ou disponibles). Ainsi, les 80% de livres restants sont lus par 20% de la population. En bref, nous lisons, généralement, tous la même chose, en petite quantité et quelques rares personnes lisent des livres différents, mais en lisent beaucoup. Mais cela ne parle pas de la qualité du 20% ou du 80% des livres.

Je trouve très intéressante l'idée de la long tail au niveau de la production de quelque chose (il donne l'exemple d'une patch pour Linux). En effet, parfois la valeur de la contribution de quelqu'un ne se chiffre pas en quantité (ou productivité), mais en qualité (utilité, nécessité, etc.). Il est vrai que pour des institutions (entreprises, gouvernements et autres), ces gens (80%) ne sont pas rentables en tant qu'employés. Mais, dans une situation de coopération telle que décrite dans la conférence, c'est génial. Sans que cela soit le futur exclusif (car il ne faut pas oublier que l'humain est foncièrement paresseux; s'il sait qu'il n'a qu'un petit effort à fournir pour réussir, il n'ira pas au-delà), cela peut être une piste intéressante. On voit aujourd'hui ce type de coopération au  niveau des logiciels libres actuellement, tels que Koha.

En espérant que le "virus" se répande...

mercredi 5 décembre 2012

Badaduq!

Je viens de lire dans le Magazine Inter- de l'UQAM que Badaduq a été le premier catalogue automatisé qui permettait aux usagers de faire la recherche eux-mêmes.

En effet, selon cet article, Badaduq aurait été inauguré en octobre 1972, trois ans avant celui de la bibliothèque de l'Université d'État de l'Ohio.

Bref, quelle innovation! Dire qu'aujourd'hui, tous ceux qui ont travaillé avec Badaduq ne peuvent imaginer, dans la même phrase, innovation et Badaduq...

Je me rappelle mes débuts à l'UQAM, en 1994 (à l'âge de pierre d'Internet). Je me souviens d'avoir été estomaquée de pouvoir chercher, sur place, à l'aide d'un terminal (en mode commande quand même) des documents de la bibliothèque et d'obtenir leur emplacement à l'écran. Plus besoin de compulser les fiches cartonnées... En plus, j'avais accès de la maison à ce merveilleux catalogue, par un modem téléphonique, presque digne du film "WarGames". Wow!

Dire qu'aujourd'hui, quand je ne trouve pas le texte intégral d'un article en ligne ou que je dois me déplacer à la bibliothèque pour faire des photocopies d'un chapitre de livre pour un cours, j'enrage!

Que d'évolution en si peu de temps. Que nous réserve la prochaine décennie?

Amis réels? Amis virtuels? Simples connaissances?

En lisant le billet de Marianne sur les relations symétriques forcées sur Facebook, force m'est de reconnaître que je ne suis vraiment pas une "sociale" (virtuelle et réelle).

Tous mes (quelques) "amis" Facebook sont des gens que je connais réellement (membres de ma famille, amis proches, relations de travail ou d'études).

J'ai déjà refusé d'être ami avec des gens que je ne connaissais vraiment pas. Pas facile, disons que le site peut être insistant avec ses "vous connaissez peut-être aussi" et avec le nombre d'amis en communs.

Mais il ne m'est pas encore arrivé de recevoir des invitations de gens que j'avais à peine rencontré. Dieu merci! En effet, ça peut causer un malaise de refuser l'invitation et de revoir ces gens plus tard. On n'est pas loin du malaise dans la vidéo "Facebook in Reality" lorsque la personne qui veut devenir notre ami se présente à notre porte...

Complexité du Web social

Dire que je croyais que le Web social était tout simple dans sa structure... Vraiment, quelle ignorance!

Je me serait bien rendu compte de la complexité de cette hiérarchie si j'y avais réfléchi un peu.

Les différents types de médias sociaux sont, comme on peut le lire dans la section 5.4.1 du cours, ne sont pas tous faciles à classer. J'ai bien l'impression que certains outils ou services tentent de plus en plus de jouer dans plusieurs niches à la fois. Ce qui ne facilite pas la tâche de s'y retrouver, pour le néophyte.

Et en plus, les plateformes qui tentent de tout faire! C'est suffisant pour s'y perdre. Je suis perdue...

Ok, je ne suis pas très "Web social" naturellement. Je découvre, depuis le début de ce cours, des outils et services super intéressants.

Mais je me questionne toujours: est-ce que l'effort en vaut la peine? Est-ce, à long terme, ça vaut la peine de me créer une bibliothèque virtuelle sur LibraryThing? Où si je ne devrais que me créer un carnet de lectures (papier ou Word)? Si je vais en ligne, que j'apprivoise ce service, que je crée mon profil, que je l'alimente, est-ce j'en retirerai des bénéfices réels? Ok, j'aurai des suggestions d'autres lecteurs, je découvrirai sûrement des auteurs et des livres passionnants, mais est-ce que le jeu en vaut la chandelle?

mardi 20 novembre 2012

Qui influence qui?

À la lecture de l'article de Clay Shirky Power Laws, Weblogs, and Inequality datant de 2003, je me suis mise à réfléchir à propos de ce qui nous influence dans nos choix de lecture (blogues, Web en général, livres, journaux, etc.).

L'article susmentionné amène l'idée que les choix de blogues (ou de lectures...) que nous consultons sont influencés, du moins en partie, par ceux des autres personnes qui ont "choisi" avant nous. Dans l'absolu, je comprends l'idée mais, personnellement, j'ai un peu de difficulté à m'imaginer être influencée par de parfaits étrangers dans mes choix. Disons que le terme "346,032 views" de Youtube ne m'attire pas plus que s'il y avait que 10 "views" pour un vidéo.

J'ai même la tendance inverse: plus un truc semble super populaire et vu, lu ou entendu par tout le monde, moins il me semble que j'ai le goût de le consulter. Ce n'est pas du snobisme, ne vous en déplaise, mais plutôt un recul instinctif qui me fait me demander "qui" aime vraiment ça? Ai-je les mêmes goûts, opinions, envies que ces gens-là?

Bref, beaucoup plus influencée par des gens dont je connais les goûts et les opinions (même s'ils sont à l'inverse des miens...) que par un nombre anonyme de supporters. Donc, oui, l'idée de Shirky à propos de l'influence des autres sur nos choix me paraît pertinente, mais surtout si on peut mettre un nom ou un visage à au moins quelques "autres", histoire de comparer nos choix précédents avec eux.

Qu'arrive-t-il aux nouvelles d'intérêt local?

On peut en effet se poser la question quant aux choix éditoriaux des médias de masse à propos des nouvelles à traiter.

Comme le démontre l'article du site Journalism.org paru en 2007, les médias de masse se concentrent principalement sur les nouvelles et événements à caractère national, ou au moins régional, s'ils ont des antennes régionales. Comme on l'a vu dans la section 4.4.2 du cours Web Social - INF6107, il n'est pas rentable, pour eux de s'attarder aux nouvelles locales.

Ces dernières sont donc laissées pour compte, ou reléguées à la télé ou la radio communautaire locale ou aux hebdomadaires des différentes localités. Rien de bien palpitant pour quelqu'un intéressé par ce qui se passe dans son patelin. Enfin, il peut toujours se rabattre sur les commérages et les affiches sur le babillard de l'épicerie ou de la caisse pop, mais c'est vraiment moche.

Le côté intéressant des blogues (et autres outils du Web social) est qu'il permet de publiciser (pas au sens mercantile, mais bien au sens "faire connaître"...) des événements à venir, des événements passés (des nouvelles!) et des informations qui intéresseront les gens du coin ou les gens qui ont un intérêt dans cette région.

Après avoir trouvé plein de défauts au Web social, voilà que je commence à lui trouver des qualités... Définitivement, j'accroche!!!

samedi 27 octobre 2012

Propagation virale exponentielle

En lisant le début du module 4 du cours INF6107, particulièrement la section sur la propagation virale et la diffusion accélérée, je me suis rendue compte que mon opinion préalable des sites comme Twitter était confirmée.

Pour moi, et j'attends qu'on me prouve le contraire, ce genre de site n'est qu'une manière hi-tech et hyper-rapide de répandre des rumeurs, bonnes ou mauvaises, vraies ou fausses, vérifiées ou non.

Il y a du bon, dans la transmission rapide de contenu, comme l'exemple des tremblements de terre au Sichuan ou à Los Angeles, où des gens ont pu donner et recevoir de l'information pertinente, nécessaire et même vitale. Mais il y a également beaucoup de mauvais: rumeurs, méchancetés, mensonges, moqueries, etc.

Rappelez-vous votre secondaire (du moins ceux qui l'ont vécu avant l'arrivée du cellulaire et d'Internet): à quelle vitesse se propageait la rumeur désobligeante sur le "nerd" de l'école? À mon avis, et pour avoir été victime de ce genre de rumeur à l'occasion: beaucoup trop vite à mon goût. Avant la fin de l'avant-midi, tout le niveau (et parfois l'école) était au courant. Et à quelle vitesse la vérité était-elle rétablie? À celle d'un escargot paresseux et déprimé, c'est-à-dire, souvent jamais.

Alors, aujourd'hui, avec des outils qui permettent de partager instantanément n'importe quoi, rien d'étonnant que la maladie des rumeurs soit plus contagieuse que jamais à un ratio jamais vu.

De plus, il faut se questionner sur la pertinence de twitter sur tout et en tout temps. Ne devrait-il pas y avoir des moments où l'auto-censure devrait se mettre en place? Ne devrait-on pas vérifier nos sources avant de retwitter une information? En fait, le comportement humain ne change pas, qu'il utilise sa voix ou qu'il soit branché sur le Net, lorsqu'il veut répandre une rumeur, comme on peut le lire dans cet article du journal Le Devoir.


Alors, avant de transférer, retwitter, transmettre, répandre, prenons la peine de vérifier!

lundi 22 octobre 2012

La blogosphère s'auto-alimente-t-elle?

En lisant le rapport de Technorati pour 2011 pour le module 3 du cours INF6107, j'ai particulièrement remarqué les graphiques portant sur les influences principales des blogueurs. Ceux-ci démontrent clairement (et le texte qui les chapeaute le confirme) que les blogueurs sont principalement influencés par ce qu'ils lisent sur les autres blogues. D'autres influences existent, mais celle-ci serait la plus déterminante pour les sujets abordés dans les blogues.

Cela me laisse un peu perplexe. Je me dis que ça doit être parce que je suis pas une habituée des blogues, que je ne comprends pas leur fonctionnement. En même temps, je m'inquiète de l'espèce de vase-clos ou de cercle vicieux que cela crée.

C'est un peu comme les médias d'information continue (postes spécialisés à la radio, à la télévision, sites Internet de ces médias) et les médias sociaux (Facebook et Twitter principalement), qui relaient, redisent, rééditent sans cesse des variations sur le même thème. Je trouve cela lassant à la longue. J'ai l'impression de toujours entendre (ou lire) la même chose, à quelques nuances près.

Peut-être que je souffre d'infobésité, que c'est le premier symptôme de cette affection dont j'ai déjà parlé ici.

Information fiable sur les blogues?

Je viens de lire un billet très intéressant sur le blogue d'un collègue du cours INF6107. Cela m'a rappelé un travail que j'ai fait à la session passée à l'Université de Montréal. Nous devions présenter une formation devant le groupe et mon équipe avait choisi le sujet suivant; comment vérifier la crédibilité de l'information trouvée sur Internet (le public ciblé était des élèves de la fin du secondaire).

Nous avions trouvé 6 questions à se poser pour valider l'information trouvée sur le Web. Ulrich Ariel, dans son billet publié le 20 septembre 2012, en utilise 5. Celles-ci me semblent très pertinentes et je souhaiterais ajouter nos propres trouvailles, qui s'appliquent autant aux blogues qu'à tout le contenu du Web. Les questions sont tirées d'un document PDF réalisé par le Carrefour Éducation - Infobourg dans le cadre d'un projet sur le jugement critique face à Internet.

Les auteurs du document utilisent des questions simples à retenir pour les adolescents (public visé), et qui sont ensuite détaillées:
  • Qui?
    • Qui est l'auteur, qui est-il (chercheur, vendeur, etc.), a-t-il une réputation quelconque?
  • Quoi?
    • Ton utilisé par l'auteur du site (péjoratif, jugement, sarcastique, sérieux, etc.), opinions déguisées en faits?
  • Quand?
    • Date de mise à jour?
  • Pourquoi?
    • Internet est-il utile pour ce que je cherche, d'autres sources seraient-elles meilleures?
  • Où?
    • Quelle est l'adresse URL du site, quel genre de site est-ce (commercial, gouvernemental, personnel, etc.)?
  • Comment?
    • Format utilisé pour présenter l'information (contenant), site à l'allure professionnelle, pour vendre, impressionner etc.?
Bref, je crois que ce que ceci complète bien ce que mon collègue avait écrit.

Infobésité en image

L'art de résumer une enquête par un schéma. On le dit, on le répète, la surinformation ou l'infobésité est omniprésente en 2012, quoi de mieux qu'une image pour en parler?

Mindjet, compagnie spécialisée dans les outils d'organisation du travail (particulièrement le logiciel MindMapping) a réalisé une étude, en mars 2012, afin de savoir comment les travailleurs français géraient l'information reçue au quotidien. Le schéma qu'ils ont tiré de cette enquête se retrouve sur le billet du 21 octobre du blogue de Emmanuel Gadenne, WebUsage.net, qui se spécialise dans "l'étude des nouveaux usages du Web." Bien que Emmanuel Gadenne ne commente pas le schéma, je trouvais intéressant de partager mes impressions avec vous.

La principale conclusion à laquelle Mindjet arrive est que les travailleurs français de grandes difficultés à gérer au quotidien l'information reçue. La donnée que je trouve la plus ahurissante (non pas que je la mette en doute, au contraire): les courriels sont envahissants (68% des travailleurs sondés en reçoivent jusqu'à 100 par jour), bien plus que les coups de téléphones d'il y a quelques années seulement). C'est tellement facile d'écrire trois mots et d'appuyer sur "Envoyer". Ça ne prend pas de temps à faire, mais à recevoir, c'est beaucoup plus long.

Plus facile que le téléphone? Bien sûr! Au téléphone, il y a toujours le risque d'avoir une conversation "pour le plaisir" en plus (comment ça va, quoi de neuf, etc.), le risque de tomber sur la boîte vocale (hé! Il faut vraiment que j'attende 32 secondes que le message d'accueil se termine?), le risque d'être mis en attente pour que notre interlocuteur prenne un autre appel... Tandis que le courriel, pas d'interruption possible, pas de jasette, pas de message d'accueil. On envoie et c'est tout.

Bref, le mieux serait d'y penser à deux fois avant d'appuyer sur "Envoyer", un peu comme on se faisait dire quand on était petit: tourne ta langue 7 fois avant de parler...