jeudi 27 décembre 2012

Authenticité sur le Web

En regardant la section sur la crise d'authenticité de YouTube de la vidéo An anthropological introduction to YouTube de Michael Wesch, je me suis rappelée quelques légendes liées aux médias.

Entre autres, le fait (ou la rumeur) que, lors des premiers téléromans, certains gens croyaient dur comme fer que les histoires racontées, les personnages présentés, étaient réels et qu'ils vivaient vraiment ces événements.

Un bel exemple de cela, au Québec: Andrée Champagne, qui jouait Donalda Laloge, femme du Séraphin au coeur de pierre des Belles histoires des pays d'en haut, aurait reçu des paquets de nourriture pour compenser ses privations. Faux, selon Jean Dion, blogueur au journal Le Devoir
. Mais vrai selon les informations obtenues par Hugo Dumas. On ne sait plus. Et que dire de Lucie Mitchell, qui a incarné la méchante belle-mère d'Aurore Gagnon, dans le film sorti en 1952, qui aurait, selon la rumeur populaire (jamais confirmée), été insultée dans la rue et plus jamais engagée pour un autre film (cette partie est fausse, car elle a au moins une dizaine de films à son actif depuis 1952).

Alors, cette crise d'authenticité sur YouTube? Les gens, naïfs, croyaient-ils vraiment que tout ce qui était publié était vrai? On revient au culte de "ce qui est écrit est vrai", qui est déboulonné tous les jours sur le Web.

Il ne faut jamais oublier que tout ce que nous montrons de nous sur la place publique (réelle ou virtuelle) est une mise en scène. Nous sommes tous les acteurs de notre propre vie et choisissons de montrer seulement ce que l'on veut bien montrer et à qui. Aux voyeurs de décoder le vrai du faux, l'inventé du mis en scène, le réel du virtuel...

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